Capillum, un projet innovant de 2 diplômés incubés de l'Ecole
Capillum, start-up créée par Clément Baldellou et James Taylor, diplômés 2018 et incubés du SquareLab ESC Clermont, récupère les cheveux coupés pour soigner les grands brûlés.
La Montagne Entreprendre - 29 Avril 2019
Capillum, une start-up clermontoise, a eu la folle idée de récupérer les cheveux chez les coiffeurs pour en extraire la kératine pour soigner les grands brûlés.
Bar à’Tif, Coiff’Hair, Crini’Hair, outre leur nom rocambolesque, ces enseignes cachent toutes la même profession, celle de coiffeur et leurs précieux déchets, des cheveux. La start-up clermontoise Capillum a développé un concept innovant.
« Nous avons pour projet de récupérer les cheveux coupés dans les différents salons de coiffure de Clermont-Ferrand. Nous allons en extraire la kératine. Cette molécule est utile pour les produits cosmétiques et a principalement des applications médicinales. Elle peut servir à favoriser la réparation de la peau chez les grands brûlés », explique James Taylor, l’un des deux créateurs de Capillum passés par l’incubateur SquareLab de l’ESC Clermont.
Une innovation sur plusieurs plans
Pour les deux entrepreneurs, le projet se veut vertueux et s’inscrit dans une démarche locale et environnementale. « Nous souhaitons contribuer, via Capillum, à une démarche économique et environnementale. Les cheveux constituent actuellement un réel déchet. Ils se retrouvent dans les ordures ménagères, ils sont donc brûlés ou enfouis. Notre idée est de les valoriser en extrayant la kératine », confie Clément Baldellou, l’autre porteur de la start-up.
375.000 litres de cheveux récupérés à Clermont-Ferrand
Selon leurs calculs, uniquement à Clermont-Ferrand, plus de 375.000 litres de cheveux pourraient être récupérés afin d’être valorisés chaque année. Pour l’instant, une trentaine de coiffeurs clermontois ont accepté de jouer le jeu.
Les deux entrepreneurs frappent fort avec leur projet. Ils se sont déjà fait repérer par le groupe La Poste. « Nous avons organisé un concours national pour des projets innovants et Capillum a remporté le prix “Partenaire Business” », explique Stéphanie Bouillaud, déléguée de développement régional pour le groupe La Poste.
Une économie circulaire
Un partenariat a été créé entre les deux entités et s’inscrit pleinement dans une économie circulaire. Le service de proximité Urby (filiale de La Poste), développé par le gestionnaire national de courriers, sera chargé de récupérer les cheveux chez les coiffeurs et de les acheminer dans les locaux de Capillum.
« Avec cette démarche, nous souhaitons faire travailler localement, nous pensons également que notre projet s’inscrit dans le développement durable », affirme James Taylor.
« On ne sauve pas le monde mais si, avec ce projet, on peut permettre à des gens de guérir de blessures graves tout en créant des emplois et en s’inscrivant dans une démarche écologique, ça me va », lance Clément Baldellou.
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