BCE (banque commune d'épreuves), SIGEM (système d'intégration aux Grandes Écoles de management), CGE (conférence des Grandes Écoles)… En quelques semaines, l’ESC Clermont a successivement fait son retour au sein de ces trois organes majeurs dans le paysage des Grandes Écoles de management françaises. Une rentrée 2015 chargée de bonnes nouvelles qui viennent après la confirmation, obtenue au printemps dernier, du renouvellement de son visa et de son grade de Master par la CEFDG (commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion). S’ajoute enfin une place dans le top 80 des meilleurs Masters in Management établi cet automne par le Financial Times qui classe les écoles accréditées AACSB, label dont dispose la business school clermontoise depuis 2005. Pourquoi faut-il plus que jamais compter avec l’ESC Clermont ? Entretien avec Françoise Roudier, qui pilote la business school avec panache autour d’une solide équipe de professeurs et d’experts en sciences et techniques du management, mais pas uniquement…
Espace Prépas. L’ESC Clermont ouvre 60 places aux candidats issus des classes préparatoires pour la rentrée 2016. Après la série de signaux positifs envoyés par l’ensemble de la filière cet automne, ce n’est définitivement pas un retour par la petite porte… Qu’en dites-vous ?
Françoise Roudier. Notre objectif a été formulé très directement et très simplement au moment du retour à l’indépendance du Groupe ESC Clermont : figurer de nouveau au nombre des Grandes Écoles de management recrutant des élèves de classes préparatoires économiques et commerciales. Ils ont toujours constitué une part essentielle des promotions de l’École depuis sa création, en 1919, et nous voulions impérativement être de nouveau identifiés par eux et par leurs professeurs comme une école à choisir au moment des inscriptions, et à découvrir au moment des oraux ! Pour recouvrer cette visibilité nationale, il nous fallait réintégrer les structures de référence pour la filière. C’est chose faite avec nos retours au sein de la BCE et du SIGEM, puis de la CGE, validés successivement à quelques semaines d’intervalle cet automne. Cela nous permet d’ouvrir officiellement 60 places au concours 2016 à l’attention des élèves préparationnaires intéressés par une École à taille humaine, jugée « valeur sûre » par les entreprises et les recruteurs. Quant à notre 77e place dans le classement 2015 des meilleurs Masters in Management du Financial Times, elle constitue une belle reconnaissance de la qualité et de la valeur de l’ESC Clermont. Elle confirme aussi le poids de l’École au niveau international et dans le paysage des business schools françaises, qui sont 21 à truster le ranking cette année.
E.P. Comment s’organise votre communication sur le retour de l’ESC Clermont auprès des classes préparatoires ?
F.R. En toute logique avec notre position territoriale, nous avons des relations privilégiées avec l’ensemble des classes préparatoires du quart sud-est de la France et organisons des rencontres avec les professeurs et les proviseurs pour cultiver la relation de confiance et la fidélité à notre École. Nous attirons de longue date des étudiants de toute la France, non pas sur des promesses, mais pour la solidité de nos expertises et notre capacité à mener chaque diplômé vers un premier emploi au meilleur niveau possible. Nos filières d’excellence sont très reconnues par leur marché et nous permettent de placer les diplômés dans d’excellentes conditions professionnelles avant même leur début de carrière. Je pense à la spécialisation ITB (Institut Technique Bancaire), qui permet l’obtention d’un double diplôme ESC Clermont/ITB et voit, depuis sa création, en 2003, 100 % des jeunes diplômés décrocher un poste avant leur sortie de l’École. Je pense aussi au parcours Audit-Expertise, qui bénéficie de l’équivalence maximale du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion, puisque nos étudiants sont dispensés de 5 des 7 unités à valider pour décrocher le DSCG. L’Ordre des Experts-Comptables de la région Auvergne et la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes, avec lesquels nous avons récemment signé un accord global, soutiennent ces formations, notamment en élargissant l’accès à l’alternance.
E.P. Sur le volet de l’alternance, justement, que proposez-vous aux étudiants ?
F.R. Actuellement, 260 de nos étudiants suivent le rythme de l’alternance, dont une très large majorité (200) a signé un contrat d’apprentissage de 12 ou 24 mois. En effet, il est possible, depuis la rentrée dernière, d’opter pour l’alternance dès l’entrée en 2e année. Ce schéma, qui est proposé depuis près de 20 ans dans l’École, permet à la fois d’acquérir une expérience professionnelle très solide et d’alléger significativement le coût de la scolarité, tout en étant rémunéré par l’entreprise d’accueil. Le travail réalisé avec les partenaires régionaux assure une place en alternance à tous les étudiants de l’ESC Clermont sans qu’ils aient à subir de sélection, et le rythme 3 semaines/1 semaine facilite la réalisation de l’alternance au sein d’entreprises implantées dans d’autres régions françaises (plus de 50 % de nos alternants).
E.P. Comment travaillez-vous les spécialisations de 3e année ?
F.R. Nos professeurs sont évidemment mobilisés sur le volet académique, la structure et le contenu des modules, mais les entreprises interviennent aussi systématiquement dans la définition des compétences requises. Le comité de pilotage composé pour chaque spécialisation rassemble ces deux formes d’expertise terrain : celui de la salle de classe et des bureaux de multinationales, de PME ou de start-ups, car les unes comme les autres sont représentées au sein de ces instances. Nous avons besoin de ce processus de co-construction, de ce double regard pour ne pas être seulement « modernes », mais véritablement à la proue du bateau afin de repérer comment s’effectuera la navigation dans l’entreprise de demain. Nous constatons aujourd’hui une mutation de certains métiers fondamentaux (contrôleur de gestion, chef de projet…) du fait de la digitalisation, sans compter l’émergence de nouveaux métiers auxquels nous préparons nos étudiants, par exemple en Business Intelligence, e-marketing, big-data… Faire significativement entrer l’entreprise dans l’École au moment de l’année de spécialisation contribue à la finalité « emploi » de la formation. Regardez les parcours de nos diplômés…
E.P. Développez-vous d’autres modèles de co-construction ?
F.R. Nous avançons dans le dialogue et la co-construction permanente avec chacun des 26 partenaires internationaux avec lesquels nous proposons des doubles diplômes, dont certains de niveau MBA. Notre écosystème académique est composé d’interlocuteurs avec lesquels nous élaborons en commun de nouveaux parcours dès que leur pertinence est avérée. C’est ainsi qu’une filière ingénieur/manager a vu le jour en 2005. Ouverte à l’ensemble des écoles d’ingénieurs du territoire, quelles que soient leurs spécialisations, elle permet aux étudiants sélectionnés de se former au management sur le campus du Groupe ESC Clermont. Et donc à nos étudiants ayant intégré l’École via le concours BCE de côtoyer des camarades au profil ingénieur. Un véritable signe d’ouverture et des opportunités qu’ils doivent saisir, notamment en travaillant en commun sur des projets transversaux.
E.P. Que faut-il aujourd’hui retenir de l’ESC Clermont ?
F.R. Qu’elle est une Grande École de management sérieuse, solide, à la qualité reconnue en France et à l’international, et dont le savoir-faire est salué par ses pairs et ses partenaires. Qu’elle ouvre 60 places aux préparationnaires via le concours BCE et que ces 60 nouveaux étudiants auront la chance de pouvoir se composer un parcours d’excellence qui les mènera à un premier emploi au meilleur niveau.
Rédaction : Stéphanie Ouezman
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