Retrouvez le palmarès 2022 Le Point des programmes « Grande École ».
Ce palmarès est un classement qui distingue les 37 diplômes de « grade de master » visés par l’État et proposés par les écoles de commerce.
Il départage le programme autour de six grands critères : la pédagogie, l’international, la professionnalisation, la sélectivité, la recherche et les accréditations, à partir d’une note sur 100.
Bravo à l'ESC Clermont Business School qui se classe à la 24ème place et gagne 6 places par rapport au classement 2020 !
"Les étudiants doivent apprendre à raisonner dans un autre cadre que celui de la rentabilité financière"
Interview d'Alexandre Monnin, enseignant-chercheur à l'Ecole - Extrait de l'article
Favoriser l’interdisciplinarité. Enseignant-chercheur à l’ESC Clermont, Alexandre Monnin va plus loin et prépare les étudiants du programme grande école et surtout du MSc Stratégie et Design pour l’anthropocène à la « redirection écologique », un concept qui vise à amener les entreprises vouées à voir disparaître leurs ressources, mais encore rentables (comme dans le secteur automobile, l’aviation, les smartphones…), à changer de modèle pour devenir compatibles avec les limites de la planète et ne pas se condamner sur le long terme.
« C’est une ingénierie du renoncement, de la fermeture et de la réaffectation, car cela revient à réaliser des choix peu plaisants : arrêter la production de certaines choses, fermer des usines, etc. Il y a un coût économique et social inévitable qui doit être anticipé le plus tôt possible », explique le professeur.
Sa méthode ? Inviter les étudiants à « raisonner dans un autre cadre que celui de la rentabilité financière » en leur parlant par exemple de croissance nulle, d’indicateurs extrafinanciers ou de comptabilité en triple capital. Mais aussi favoriser l’interdisciplinarité entre la gestion ou le management et les sciences de la Terre, le design ou l’innovation.
Autre stratégie de la formation : faire travailler les étudiants sur la transformation de modèles économiques d’entreprises bien réelles : stations de ski, aéroports, gestionnaires de parkings, etc.
Reste à trouver le bon dosage entre ces enseignements et ceux, plus traditionnels, de la finance, de la supply chain, du management ou de la comptabilité. « Car parler de sobriété énergétique, de développement durable et de respect de la biodiversité revient à remettre en question une bonne partie du modèle néolibéral sur lequel repose le plus souvent l’enseignement de la gestion et du management », remarque Denis Guibard, d’IMT-BS. Autrement dit, à scier la branche sur laquelle les écoles sont assises. Une ligne de crête, car il faut former les étudiants à ces enjeux nouveaux qu’ils devront aborder dans leur vie professionnelle future tout en continuant à répondre aux besoins de ceux – encore nombreux – que le sujet n’intéresse pas. Et si possible en maintenant de bonnes rémunérations à la sortie de l’école. Or les métiers verts sont, pour l’instant, loin d’être les mieux payés…
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