« Avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont » (Françoise Roudier)
« Quand j’ai commencé à rédiger le plan 2020, en 2014, j’avais en tête l’idée que l'école franchisse avec succès le cap de son centenaire, en 2019. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude », déclare Françoise Roudier, directrice de l’ESC Clermont, à News Tank, le 18/05/2016. Elle s’exprime en détails à la suite de la présentation de la fondation lancée par l'école.
« Quand j’ai commencé à rédiger le plan 2020, en 2014, j’avais en tête l’idée que l'école franchisse avec succès le cap de son centenaire, en 2019. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude », déclare Françoise Roudier, directrice de l’ESC Clermont, à News Tank, le 18/05/2016. Elle s’exprime en détails à la suite de la présentation de la fondation lancée par l'école.
Françoise Roudier évoque par ailleurs l’impact du retour dans la BCE Banque commune d'épreuves sur les recrutements de l’ESC Clermont. « Il est colossal. Nous avions 150 candidatures en 2015. En 2016, avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont. Notre objectif est de remplir nos 60 places en sélectionnant nos futurs étudiants dans un concours qui a fait ses preuves », explique-t-elle.
L'école clermontoise annonce également l’ouverture de nouvelles formations : huit spécialisations du programme grande école et trois filières bachelor en alternance, à partir de la rentrée 2016. « Avant, le PGE (Programme grande école) était composé de nombreux modules de 27 heures, avec la possibilité de construire son parcours 'à la carte'. Avec cette nouvelle maquette, la spécialisation colore le CV. Plus de 200 heures lui sont consacrées dans le PGE, c’est un programme assez dense, avec un mélange de cours par nos enseignants, d’intervenants issus d’entreprises et de projets. Et nous créons trois filières bachelor en alternance, afin de répondre aux besoins d’entreprises de plusieurs secteurs qui souhaitaient pouvoir recruter en post bac+3 », détaille la directrice. L'école réfléchit de plus à la création d’un bachelor « marketing digital » pour la rentrée 2017.
Françoise Roudier répond aux questions de News Tank.
Vous avez lancé une offre d’emploi pour un directeur académique le 04/05/2016, où en est ce recrutement et en prévoyez-vous d’autres ?
Françoise Roudier : Pour le directeur académique, nous laissons les candidatures ouvertes jusqu’au 20/05/2016, j’ai moi-même approché directement des candidats. Notre objectif est de prendre une décision rapide, pour que la personne soit en poste en septembre.
Dans le cadre de la refondation de l'école et de la modification de l’organisation interne, nous avons également lancé le recrutement d’un directeur Qualité et accréditations. Nous n’avons jamais eu un service dédié à cela auparavant. Nous avons besoin d’un cadre expérimenté pour piloter l’ensemble des labellisations, certifications et accréditations. Cette direction aura également en charge la politique qualité de l’établissement.
Nous avons repensé l’organisation de l'école pour nos « clients », les élèves en formation initiale, les participants de la formation continue et les entreprises. Une hiérarchie subsiste, mais l’organisation est plus simple et davantage tournée vers les étudiants, avec moins de niveaux de décision. Nous fonctionnons comme une PME, avec nos 110 salariés. Tout cela a demandé des ajustements pendant une année, il faut du temps et de la maturation pour effectuer ces changements.
Y a-t-il eu des suppressions de postes à la suite de la « dé-fusion » de FBS, comme dans d’autres écoles ?
Non, aucune. Des collaborateurs sont partis, d’autres ont été recrutés. Nous avons profité de certains départs pour revoir certaines fonctions, afin de nous adapter aux enjeux nouveaux. Par exemple, nous avons aujourd’hui une personne dédiée aux réseaux sociaux à temps plein, ce qui n'était pas le cas auparavant. Etant précédemment une école consulaire, bénéficiant des services supports de notre CCIT CCIT Chambre de commerce et d'industrie territoriale , nous avons également doté l’ESC de compétences nouvelles.
Pourquoi ce choix de devenir une association, plutôt qu’un EESC EESC Etablissement d'enseignement supérieur consulaire ?
Le statut d’EESC nous intéressait, car il est proche de notre philosophie, mais les décrets sur les EESC n'étant pas encore parus au moment de notre création, nous avons opté pour une association dans une première étape. L’important pour nous est de nous concentrer sur le développement de nos activités.
Françoise Roudier répond aux questions de News Tank.
Vous avez lancé une offre d’emploi pour un directeur académique le 04/05/2016, où en est ce recrutement et en prévoyez-vous d’autres ?
Françoise Roudier : Pour le directeur académique, nous laissons les candidatures ouvertes jusqu’au 20/05/2016, j’ai moi-même approché directement des candidats. Notre objectif est de prendre une décision rapide, pour que la personne soit en poste en septembre.
Dans le cadre de la refondation de l'école et de la modification de l’organisation interne, nous avons également lancé le recrutement d’un directeur Qualité et accréditations. Nous n’avons jamais eu un service dédié à cela auparavant. Nous avons besoin d’un cadre expérimenté pour piloter l’ensemble des labellisations, certifications et accréditations. Cette direction aura également en charge la politique qualité de l’établissement.
Nous avons repensé l’organisation de l'école pour nos « clients », les élèves en formation initiale, les participants de la formation continue et les entreprises. Une hiérarchie subsiste, mais l’organisation est plus simple et davantage tournée vers les étudiants, avec moins de niveaux de décision. Nous fonctionnons comme une PME, avec nos 110 salariés. Tout cela a demandé des ajustements pendant une année, il faut du temps et de la maturation pour effectuer ces changements.
Y a-t-il eu des suppressions de postes à la suite de la « dé-fusion » de FBS, comme dans d’autres écoles ?
Non, aucune. Des collaborateurs sont partis, d’autres ont été recrutés. Nous avons profité de certains départs pour revoir certaines fonctions, afin de nous adapter aux enjeux nouveaux. Par exemple, nous avons aujourd’hui une personne dédiée aux réseaux sociaux à temps plein, ce qui n'était pas le cas auparavant. Etant précédemment une école consulaire, bénéficiant des services supports de notre CCIT CCIT Chambre de commerce et d'industrie territoriale , nous avons également doté l’ESC de compétences nouvelles.
Pourquoi ce choix de devenir une association, plutôt qu’un EESC EESC Etablissement d'enseignement supérieur consulaire ?
Le statut d’EESC nous intéressait, car il est proche de notre philosophie, mais les décrets sur les EESC n'étant pas encore parus au moment de notre création, nous avons opté pour une association dans une première étape. L’important pour nous est de nous concentrer sur le développement de nos activités.
Justement, quelles sont les « nouvelles formations » que vous souhaitez mettre en place ?
Nous avons notamment mis en œuvre de nouvelles spécialisations pour le programme grande école, pour la rentrée 2016-2017, qui figuraient dans la maquette que nous avons déposé à la CEFDG Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion au lendemain de la « dé-fusion ». Avant, le PGE était composé de nombreux modules de 27 heures, avec la possibilité de construire son parcours « à la carte ». Avec cette nouvelle maquette, la spécialisation colore le CV. Plus de 200 heures lui sont consacrées dans le PGE, c’est un programme assez dense, avec un mélange de cours par nos enseignants, d’intervenants issus d’entreprises et de projets.
Nous avons notamment mis en œuvre de nouvelles spécialisations pour le programme grande école, pour la rentrée 2016-2017, qui figuraient dans la maquette que nous avons déposé à la CEFDG Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion au lendemain de la « dé-fusion ». Avant, le PGE était composé de nombreux modules de 27 heures, avec la possibilité de construire son parcours « à la carte ». Avec cette nouvelle maquette, la spécialisation colore le CV. Plus de 200 heures lui sont consacrées dans le PGE, c’est un programme assez dense, avec un mélange de cours par nos enseignants, d’intervenants issus d’entreprises et de projets.
Nous proposons aujourd’hui huit spécialisations, toutes co-construites et parrainées par des entreprises des secteurs concernés :
- Marketing digital ;
- Achats et supply chain management ;
- Business intelligence et analyse d’affaires ;
- Business development ;
- Management des entreprises de santé ;
- Contrôle de gestion ;
- Création de start-up ;
- Développement RH et accompagnement de mobilité.
Prévoyez-vous des nouveautés pour le bachelor ?
Nous créons trois filières bachelor en alternance dès la rentrée 2016, afin de répondre au besoin d’entreprises de plusieurs secteurs qui souhaitaient pouvoir recruter en post bac+3 :
Nous créons trois filières bachelor en alternance dès la rentrée 2016, afin de répondre au besoin d’entreprises de plusieurs secteurs qui souhaitaient pouvoir recruter en post bac+3 :
- la filière « Vente-Marketing digital », co-construite avec Michelin ;
- la filière « Banque-assurance », co-construite avec le Centre de formation des professions bancaires ;
- la filière « Distribution », co-construite avec Auchan et en association avec GEM GEM Grenoble Ecole de Management .
Ces filières permettent d’attirer de très bons élèves issus de bac+2 et qui souhaitent poursuivre en bac+3 en Grande Ecole. Notre objectif est de recruter une quinzaine d'étudiants par filière dans un premier temps, pour une vingtaine à terme.
Pourriez-vous ouvrir d’autres filières bachelor ?
Oui, nous réfléchissons à un bachelor sur le marketing digital pour la rentrée 2017. Nous étudions actuellement le positionnement et travaillons à un projet de maquette.
En termes de tarifs, nous souhaitons maintenir le prix à 6 000 € l’année, afin de rester à un niveau crédible et acceptable pour les familles.
Oui, nous réfléchissons à un bachelor sur le marketing digital pour la rentrée 2017. Nous étudions actuellement le positionnement et travaillons à un projet de maquette.
En termes de tarifs, nous souhaitons maintenir le prix à 6 000 € l’année, afin de rester à un niveau crédible et acceptable pour les familles.
Malgré la fusion puis l'échec de FBS FBS France Business School , l’ESC Clermont a conservé son accréditation AACSB AACSB Association to Advance Collegiate Schools of Business . Comment cela s’est-il déroulé ?
Nous avons reçu notre première accréditation AACSB en 2005, qui a été renouvelée en 2011. Au sein de FBS FBS France Business School , seuls les campus de l’Escem Escem École supérieure de commerce et de management et de l’ESC Clermont étaient accrédités.. A la suite de la « dé-fusion » de FBS, nous avons tout naturellement repris le processus de renouvellement de notre accréditation ESC Clermont, à échéance 2016.
L’enjeu était très important pour nous. L’AACSB nous a accordé sa confiance et a mis en avant notre « esprit de corps ». Cette décision a prouvé que le plan de re-développement que nous avions créé était crédible. Seules 23 écoles sont accréditées AACSB en France, c’est un vrai gage de qualité qui nous permet entre autres de nouer des partenariats internationaux avec d’autres écoles dans le monde accréditées AACSB.
Nous sommes de plus de retour au sein de la CGE et CGE Conférence des grandes écoles de la BCE BCE Banque commune d'épreuves . Pour la BCE, cette réintégration était essentielle pour notre recrutement.
Quel impact ce retour dans la BCE a-t-il eu ?
Il est colossal. Nous avions 150 candidatures en 2015. En 2016, avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont. Notre objectif est de remplir nos 60 places en sélectionnant nos futurs étudiants dans un concours qui a fait ses preuves.
Nous espérons que les candidats admissibles viendront nombreux aux oraux à Clermont. A nous ensuite de les convaincre par la qualité de notre programme et notre accueil.
Vous avez également évoqué, via la fondation, des créations de bourses. Quelles aides existent actuellement à l’ESC Clermont et que prévoyez-vous ?
Nous disposons déjà d’une commission d’exonération des frais de scolarité, afin de soutenir nos étudiants qui peuvent avoir des difficultés financières. Nous prenons en compte plusieurs critères, dont la situation économique de l’étudiant, ses résultats académiques et son comportement dans l’école. Une commission a lieu tous les ans en janvier. En janvier 2016, nous avons exonéré une vingtaine d'étudiants, ce qui représente un budget d’environ 50 000 € pour l'école.
Nous souhaitons grâce à la fondation créer un fonds de solidarité, avec des prêts d’honneur et des bourses. Nous travaillons également avec les établissements bancaires partenaires, afin de négocier des prêts plus intéressants pour nos étudiants.
Parallèlement, nous mettons en place un dispositif pour permettre aux étudiants d’obtenir des emplois à temps partiel, au sein de l’école mais aussi au sein des entreprises partenaires de la Fondation. Les missions peuvent être variées (saisie informatique, relances administratives…),. Ce système, qui sera mis en place dès l’année scolaire 2016-2017, vise à apporter des solutions nouvelles de financement des études sur un modèle gagnant-gagnant.
Grâce à la fondation, nous souhaitons doubler le montant global de nos aides financières et passer de 50 000 € à 100 000 € en 2016-2017.
Cette fondation, qui a été officialisée le 17/05/2016, prévoit de récolter 1 M€ en un an. Ce montant vous paraît-il faisable et crédible ?
Oui, car les six fondateurs-donateurs se sont engagés à hauteur de 250 000 € sur cinq ans et nous avons reçu plusieurs promesses de dons d’entreprises partenaires, grands comptes et PME qui souhaitent afficher leur soutien au Groupe ESC Clermont. Les six entreprises fondatrices-donatrices sont la Banque Populaire du Massif Central, la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin, le Groupe Centre France, la société Piganiol, la Société Générale et le groupe Babymoov.
Les premiers donateurs ont surtout souhaité soutenir parmi nos axes prioritaires l’ouverture sociale et l’entrepreneuriat.
Restez-vous en contact avec d’anciens membres de FBS ?
Nous suivons l’actualité des écoles post-FBS de près et nous sommes bien entendu attentifs à leur situation. Nous sommes en relation avec Luc Pontet, directeur de Brest Business School, car c’est une école proche de nos valeurs, qui se trouve dans la même dynamique que nous.
L’ESC Clermont fêtera ses 100 ans en 2019, que prévoyez-vous pour cette occasion ?
Quand j’ai commencé à rédiger le plan 2020, en 2014, j’avais en tête l’idée que l'école franchisse avec succès le cap de son centenaire. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude.
Pour nos 100 ans, nous prévoyons de mobiliser tous les alumni, pour un grand projet que nous commencerons à préparer dès 2017. L'événement aura certainement lieu en avril 2019. Ce sera l’occasion de remercier tous ceux qui nous ont soutenus et toutes nos parties prenantes.
Paris - Publié le jeudi 26 mai 2016 à 12 h 00 - Interview n° 69414
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Françoise Roudier répond aux questions de News Tank
2016-06-22 11:21:04
esc-clermont-alumni.fr
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2016-06-22 11:21:04
2016-06-20 13:41:28
« Avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont » (Françoise Roudier)
« Quand j’ai commencé à rédiger le plan 2020, en 2014, j’avais en tête l’idée que l'école franchisse avec succès le cap de son centenaire, en 2019. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude », déclare Françoise Roudier, directrice de l’ESC Clermont, à News Tank, le 18/05/2016. Elle s’exprime en détails à la suite de la présentation de la fondation lancée par l'école.
Françoise Roudier évoque par ailleurs l’impact du retour dans la BCE Banque commune d'épreuves sur les recrutements de l’ESC Clermont. « Il est colossal. Nous avions 150 candidatures en 2015. En 2016, avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont. Notre objectif est de remplir nos 60 places en sélectionnant nos futurs étudiants dans un concours qui a fait ses preuves », explique-t-elle.
L'école clermontoise annonce également l’ouverture de nouvelles formations : huit spécialisations du programme grande école et trois filières bachelor en alternance, à partir de la rentrée 2016. « Avant, le PGE (Programme grande école) était composé de nombreux modules de 27 heures, avec la possibilité de construire son parcours 'à la carte'. Avec cette nouvelle maquette, la spécialisation colore le CV. Plus de 200 heures lui sont consacrées dans le PGE, c’est un programme assez dense, avec un mélange de cours par nos enseignants, d’intervenants issus d’entreprises et de projets. Et nous créons trois filières bachelor en alternance, afin de répondre aux besoins d’entreprises de plusieurs secteurs qui souhaitaient pouvoir recruter en post bac+3 », détaille la directrice. L'école réfléchit de plus à la création d’un bachelor « marketing digital » pour la rentrée 2017.
Françoise Roudier répond aux questions de News Tank.
Vous avez lancé une offre d’emploi pour un directeur académique le 04/05/2016, où en est ce recrutement et en prévoyez-vous d’autres ?
Françoise Roudier : Pour le directeur académique, nous laissons les candidatures ouvertes jusqu’au 20/05/2016, j’ai moi-même approché directement des candidats. Notre objectif est de prendre une décision rapide, pour que la personne soit en poste en septembre.
Dans le cadre de la refondation de l'école et de la modification de l’organisation interne, nous avons également lancé le recrutement d’un directeur Qualité et accréditations. Nous n’avons jamais eu un service dédié à cela auparavant. Nous avons besoin d’un cadre expérimenté pour piloter l’ensemble des labellisations, certifications et accréditations. Cette direction aura également en charge la politique qualité de l’établissement.
Nous avons repensé l’organisation de l'école pour nos « clients », les élèves en formation initiale, les participants de la formation continue et les entreprises. Une hiérarchie subsiste, mais l’organisation est plus simple et davantage tournée vers les étudiants, avec moins de niveaux de décision. Nous fonctionnons comme une PME, avec nos 110 salariés. Tout cela a demandé des ajustements pendant une année, il faut du temps et de la maturation pour effectuer ces changements.
Y a-t-il eu des suppressions de postes à la suite de la « dé-fusion » de FBS, comme dans d’autres écoles ?
Non, aucune. Des collaborateurs sont partis, d’autres ont été recrutés. Nous avons profité de certains départs pour revoir certaines fonctions, afin de nous adapter aux enjeux nouveaux. Par exemple, nous avons aujourd’hui une personne dédiée aux réseaux sociaux à temps plein, ce qui n'était pas le cas auparavant. Etant précédemment une école consulaire, bénéficiant des services supports de notre CCIT CCIT Chambre de commerce et d'industrie territoriale , nous avons également doté l’ESC de compétences nouvelles.
Pourquoi ce choix de devenir une association, plutôt qu’un EESC EESC Etablissement d'enseignement supérieur consulaire ?
Le statut d’EESC nous intéressait, car il est proche de notre philosophie, mais les décrets sur les EESC n'étant pas encore parus au moment de notre création, nous avons opté pour une association dans une première étape. L’important pour nous est de nous concentrer sur le développement de nos activités.
Justement, quelles sont les « nouvelles formations » que vous souhaitez mettre en place ?
Nous avons notamment mis en œuvre de nouvelles spécialisations pour le programme grande école, pour la rentrée 2016-2017, qui figuraient dans la maquette que nous avons déposé à la CEFDG Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion au lendemain de la « dé-fusion ». Avant, le PGE était composé de nombreux modules de 27 heures, avec la possibilité de construire son parcours « à la carte ». Avec cette nouvelle maquette, la spécialisation colore le CV. Plus de 200 heures lui sont consacrées dans le PGE, c’est un programme assez dense, avec un mélange de cours par nos enseignants, d’intervenants issus d’entreprises et de projets.
Nous proposons aujourd’hui huit spécialisations, toutes co-construites et parrainées par des entreprises des secteurs concernés :
Marketing digital ;
Achats et supply chain management ;
Business intelligence et analyse d’affaires ;
Business development ;
Management des entreprises de santé ;
Contrôle de gestion ;
Création de start-up ;
Développement RH et accompagnement de mobilité.
Prévoyez-vous des nouveautés pour le bachelor ?
Nous créons trois filières bachelor en alternance dès la rentrée 2016, afin de répondre au besoin d’entreprises de plusieurs secteurs qui souhaitaient pouvoir recruter en post bac+3 :
la filière « Vente-Marketing digital », co-construite avec Michelin ;
la filière « Banque-assurance », co-construite avec le Centre de formation des professions bancaires ;
la filière « Distribution », co-construite avec Auchan et en association avec GEM GEM Grenoble Ecole de Management .
Ces filières permettent d’attirer de très bons élèves issus de bac+2 et qui souhaitent poursuivre en bac+3 en Grande Ecole. Notre objectif est de recruter une quinzaine d'étudiants par filière dans un premier temps, pour une vingtaine à terme.
Pourriez-vous ouvrir d’autres filières bachelor ?
Oui, nous réfléchissons à un bachelor sur le marketing digital pour la rentrée 2017. Nous étudions actuellement le positionnement et travaillons à un projet de maquette.
En termes de tarifs, nous souhaitons maintenir le prix à 6 000 € l’année, afin de rester à un niveau crédible et acceptable pour les familles.
Malgré la fusion puis l'échec de FBS FBS France Business School , l’ESC Clermont a conservé son accréditation AACSB AACSB Association to Advance Collegiate Schools of Business . Comment cela s’est-il déroulé ?
Nous avons reçu notre première accréditation AACSB en 2005, qui a été renouvelée en 2011. Au sein de FBS FBS France Business School , seuls les campus de l’Escem Escem École supérieure de commerce et de management et de l’ESC Clermont étaient accrédités.. A la suite de la « dé-fusion » de FBS, nous avons tout naturellement repris le processus de renouvellement de notre accréditation ESC Clermont, à échéance 2016.
L’enjeu était très important pour nous. L’AACSB nous a accordé sa confiance et a mis en avant notre « esprit de corps ». Cette décision a prouvé que le plan de re-développement que nous avions créé était crédible. Seules 23 écoles sont accréditées AACSB en France, c’est un vrai gage de qualité qui nous permet entre autres de nouer des partenariats internationaux avec d’autres écoles dans le monde accréditées AACSB.
Nous sommes de plus de retour au sein de la CGE et CGE Conférence des grandes écoles de la BCE BCE Banque commune d'épreuves . Pour la BCE, cette réintégration était essentielle pour notre recrutement.
Quel impact ce retour dans la BCE a-t-il eu ?
Il est colossal. Nous avions 150 candidatures en 2015. En 2016, avec le retour dans la BCE, plus de 1 400 candidats ont coché l’ESC Clermont. Notre objectif est de remplir nos 60 places en sélectionnant nos futurs étudiants dans un concours qui a fait ses preuves.
Nous espérons que les candidats admissibles viendront nombreux aux oraux à Clermont. A nous ensuite de les convaincre par la qualité de notre programme et notre accueil.
Vous avez également évoqué, via la fondation, des créations de bourses. Quelles aides existent actuellement à l’ESC Clermont et que prévoyez-vous ?
Nous disposons déjà d’une commission d’exonération des frais de scolarité, afin de soutenir nos étudiants qui peuvent avoir des difficultés financières. Nous prenons en compte plusieurs critères, dont la situation économique de l’étudiant, ses résultats académiques et son comportement dans l’école. Une commission a lieu tous les ans en janvier. En janvier 2016, nous avons exonéré une vingtaine d'étudiants, ce qui représente un budget d’environ 50 000 € pour l'école.
Nous souhaitons grâce à la fondation créer un fonds de solidarité, avec des prêts d’honneur et des bourses. Nous travaillons également avec les établissements bancaires partenaires, afin de négocier des prêts plus intéressants pour nos étudiants.
Parallèlement, nous mettons en place un dispositif pour permettre aux étudiants d’obtenir des emplois à temps partiel, au sein de l’école mais aussi au sein des entreprises partenaires de la Fondation. Les missions peuvent être variées (saisie informatique, relances administratives…),. Ce système, qui sera mis en place dès l’année scolaire 2016-2017, vise à apporter des solutions nouvelles de financement des études sur un modèle gagnant-gagnant.
Grâce à la fondation, nous souhaitons doubler le montant global de nos aides financières et passer de 50 000 € à 100 000 € en 2016-2017.
Cette fondation, qui a été officialisée le 17/05/2016, prévoit de récolter 1 M€ en un an. Ce montant vous paraît-il faisable et crédible ?
Oui, car les six fondateurs-donateurs se sont engagés à hauteur de 250 000 € sur cinq ans et nous avons reçu plusieurs promesses de dons d’entreprises partenaires, grands comptes et PME qui souhaitent afficher leur soutien au Groupe ESC Clermont. Les six entreprises fondatrices-donatrices sont la Banque Populaire du Massif Central, la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin, le Groupe Centre France, la société Piganiol, la Société Générale et le groupe Babymoov.
Les premiers donateurs ont surtout souhaité soutenir parmi nos axes prioritaires l’ouverture sociale et l’entrepreneuriat.
Restez-vous en contact avec d’anciens membres de FBS ?
Nous suivons l’actualité des écoles post-FBS de près et nous sommes bien entendu attentifs à leur situation. Nous sommes en relation avec Luc Pontet, directeur de Brest Business School, car c’est une école proche de nos valeurs, qui se trouve dans la même dynamique que nous.
L’ESC Clermont fêtera ses 100 ans en 2019, que prévoyez-vous pour cette occasion ?
Quand j’ai commencé à rédiger le plan 2020, en 2014, j’avais en tête l’idée que l'école franchisse avec succès le cap de son centenaire. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’inquiétude.
Pour nos 100 ans, nous prévoyons de mobiliser tous les alumni, pour un grand projet que nous commencerons à préparer dès 2017. L'événement aura certainement lieu en avril 2019. Ce sera l’occasion de remercier tous ceux qui nous ont soutenus et toutes nos parties prenantes.
Paris - Publié le jeudi 26 mai 2016 à 12 h 00 - Interview n° 69414
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