Retour sur les retrouvailles à Aurillac et Salers
Le 30 septembre dernier, il y avait de bonnes raisons de prendre le chemin du Cantal. Redécouvrir le plus gigantesque stratovolcan d’Europe, qui, il y a environ 4 millions d’années, culmina jusqu’à 4 000 mètres et 70 kilomètres de diamètre… avant que l’érosion ne nous offre les magnifiques paysages actuels. Ou encore, saliver à l’idée de déguster une onctueuse et goûteuse truffade locale.
Tout cela peut-être, mais aussi et d’abord la perspective de revoir ou de faire la connaissance de 2 diplômés de l’ESC, dirigeants d’une entreprise emblématique du Cantal et d’Aurillac : Jean PIGANIOL (Promo 1974) et son fils Matthieu (Promo 1999).
A Aurillac, capitale française historique du parapluie et berceau du « parapluie d’Aurillac », il fut un temps, au siècle dernier, où jusqu’à 1 000 à 1 500 personnes, en ateliers ou à domicile, travaillaient à la fabrication de cet article ordinaire de nos quotidiens pluvieux. Et depuis 1884, parmi une dizaine d’entreprises, il y avait la Maison Piganiol. En 2022, il y a encore…un fabricant, avec 35 salariés. Solidement ancré sur la terre volcanique locale : Piganiol. Egalement bien ancré dans les modes de vie du 21ème siècle : s’il fallait vous en convaincre, cliquez sur l’adresse www.piganiol.fr
Pourtant, à l’orée des années 2000, la maison Piganiol, comme les autres, aurait pu être emportée par la déferlante chinoise (taïwanaise plus particulièrement) des parapluies à prix défiant toute concurrence. Mais Jean Piganiol, en dirigeant avisé et tenace, décida alors de résister en se portant sur le terrain de cette concurrence pour profiter de ses atouts : il délocalisa une partie de sa production de parapluies en Chine. Faisant mieux que permettre de résister temporairement, cette stratégie sauva l’entreprise et son savoir-faire. Elle permit de reprendre un souffle salvateur et de construire progressivement une autre stratégie de développement, basée sur la qualité et la réputation de la marque « Piganiol », et qui positionne aujourd’hui la Maison comme fabricant de parapluies haut de gamme - voire très haut de gamme pour le secteur du luxe. Ceci en réussissant l’alliage innovant du savoir-faire séculaire et minutieux démontré par les salariés artisans de l’atelier, avec la modernité contemporaine, apportée par une équipe de stylistes (lancée et dirigée par Martine Piganiol, épouse de Jean) pour la création de motifs colorés et chatoyants d’une part et par l’utilisation de technologies et outils numériques ultra modernes pour imprimer ces motifs sur les toiles des parapluies d’autre part (Ce qui fait qu'aujourd’hui, lorsqu’il pleut, sous un parapluie Piganiol on continue à profiter du soleil… ! NDLR).
Toute la gamme possible et diversifiée des modèles de parapluies se trouve chez Piganiol, des plus grands classiques et intemporels, aux plus actuels et tendances accessoires de mode. Et toujours avec la même et intransigeante qualité, pour des articles durables et réparables.
Voilà résumée à très grands traits l’histoire contemporaine de la Maison Piganiol ; c’est un livre toujours en devenir que Jean, maintenant retraité, mais toujours étroitement concerné, a transmis à son fils Matthieu, actuel Directeur Général, lequel continue de l’écrire avec passion et avec la volonté affirmée de se projeter à moyen et long terme pour imaginer les évolutions à impulser dans la Maison. « Entreprise du patrimoine vivant » depuis 2009 (label du Ministère de l’Economie) et entreprise responsable, créative et compétitive de demain et après-demain : c’est le projet qui, en 2022, emplit le quotidien d’entrepreneur de Matthieu Piganiol.
Si vous passez par le Cantal et Aurillac durant l’été et si vous appréciez le tourisme d’entreprise, laissez-vous tenter par une visite accompagnée et commentée, comme un clin d’œil entre anciens étudiants de l’ESC Clermont (réservation en ligne sur Billetweb ; renseignements : 04 71 63 42 60).
Enfin, pour chapeauter en toute convivialité et amitié notre visite du matin avec l’accueil chaleureux de Jean et Matthieu Piganiol et par l’odeur de la truffade alléchés, nous prîmes la direction de Salers (un des plus beaux villages de France qui vaut incontestablement le détour) et du restaurant tout proche des « Burons de Salers », sur la route du Puy Mary. En ce lieu, outre le plaisir de la bonne chère, nous profitâmes également du panorama grandiose de la vallée glacière de la Maronne, qui donne des envies de randonnée ou au moins de contemplation.
Et si vous poursuivez vers le Puy Mary par cette route (et bien d’autres encore) vous continuerez à en prendre plein les yeux.
Comme vous l’avez sans doute compris avec ces quelques lignes, ce fut une belle et sympathique journée, conviviale, enrichissante par ce que nous avons découvert et bien sûr par nos retrouvailles.
Pour clore ce récit, voici la liste de celles et ceux, parfois accompagnés de leur conjoint ou d’amis, qui rallièrent Aurillac :
Promo 1961 : Michèle et André GAGNEVIN ; promo 1969 : Alain AUDENOT ; promo 1970 : Marie-José MOUSSOUR BESLARD, et Pierre ROUX ; promo 1971 : Marie-Annick MARTINIE SEGUIN; promo 1972 : Jean DERET ; promo 1974 : Danièle et Marc BERARD, Alain DECORPS, Christiane GRANGE, Didier JOURDAIN (que nous remercions sincèrement pour sa contribution à l’organisation de cette journée), Myriam LAMBERT, Albert ROETYNCK et Eric SPINA ; promo 1975 : Françoise FLAURAUD-MANLHIOT, Pierre-Jean FLAURAUD.
Avec bien sûr nos hôtes du jour : Jean PIGANIOL (promo 1974), Martine PIGANIOL et Matthieu PIGANIOL (promo 1999), Directeur Général de l’entreprise et guide passionnant de notre visite.
Avaient également répondu à l’invitation, Louis DUBRULLE, longtemps professeur associé en contrôle de gestion à l’ESC et son épouse, Marie-Françoise MILLIERE, ancienne bibliothécaire-Responsable du CDI de notre Ecole et Jacqueline SERVAN qui occupa plusieurs fonctions au sein des services administratifs.
Robin JUND, nouveau Directeur de la Fondation ESC, (en remplacement de Florence SAUGUES, promo 1993, qui a quitté l’ESC début Juillet pour s’engager dans un nouveau projet professionnel) nous avait rejoints pour la visite de l’entreprise.
Citons aussi 3 inscrits de la toute première heure, dès Juillet, mais qui durent néanmoins déclarer forfait au dernier moment : Jean ARNAUD (promo 1960), qui, randonnant à cheval dans ses montagnes du Livradois, se retrouva contraint à un « roulé boulé » heureusement sans graves conséquences, mais suffisant pour le faire renoncer à un aller-retour en voiture de plusieurs heures deux jours plus tard. Quant à Hubert VICARD (promo 1970), opéré début Septembre, c’est son médecin qui lui interdit de prendre la route d’Aurillac alors qu’il piaffait et se sentait pourtant en pleine forme. Henry DOCHER (promo 1955) dut également renoncer en raison de contraintes familiales imprévues.
Après ces 3èmes retrouvailles depuis novembre 2019, nous pensons déjà à une 4ème édition, qui pourrait se tenir dans l’Allier, au printemps 2023, du côté des gorges de la Sioule. A suivre…
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