Témoignage de Michel Vernet après l'aventure de The Island
Michel Vernet, participant de The Island et diplômé du Groupe ESC Clermont promo 1992
Survivant de la première édition de The Island, seuls au monde, un jeu de télé-réalité qui consistait à filmer 13 hommes laissés à l’abandon sur une île déserte pendant 28 jours, Michel Vernet, entrepreneur et inventeur depuis 2001, raconte comment cette aventure hors-du-commun, vécue en 2015, a impacté sa façon de manager. Michel Vernet témoigne : « Après The Island, j’ai pris du recul sur ma façon de manager ».
Survivant de la première édition de The Island, seuls au monde, un jeu de télé-réalité qui consistait à filmer 13 hommes laissés à l’abandon sur une île déserte pendant 28 jours, Michel Vernet, entrepreneur et inventeur depuis 2001, raconte comment cette aventure hors-du-commun, vécue en 2015, a impacté sa façon de manager. Michel Vernet témoigne : « Après The Island, j’ai pris du recul sur ma façon de manager ».
Désormais prêt à recruter
« J’ai toujours été habitué à travailler seul. Je suis un entrepreneur qui a du mal à déléguer, qui fait peu confiance. J’aime diriger, j’aime contrôler. Et je n’avais jamais eu l’envie d’embaucher jusqu’à mon expérience sur l’île. Or, le fait de me retrouver faible physiquement et intellectuellement (Ndlr : il a perdu plus de 10 kilos) m’a obligé à me reposer sur le groupe, à lui faire confiance et j’ai compris que je ne pouvais pas tout faire tout seul, que j’avais peut-être des limites. La force du collectif, c’est impressionnant. Je n’ai aucun salarié à ce jour. Mais je place mes pierres petit à petit pour embaucher efficacement. Il me faut de la place… Je viens d’acheter un entrepôt de 900 m2. Donc le recrutement se fera en 2017, un informaticien pour commencer.
Entrepreneur, il faut avoir la foi !
On peut faire de nombreux parallèles entre la vie d’un entrepreneur et une expérience extrême comme celle que j’ai vécue. En survie, il faut avoir la foi ! On se passe des images positives en boucle dans la tête pour ne pas sombrer et c’est un peu pareil en entreprise, tellement les écueils sont nombreux, avec un environnement administratif oppressant et souvent un entourage qui vous répète inlassablement : « tu ne vas pas y arriver ». Il faut croire !
Même constat pour la prise de risque. Un entrepreneur ne sait jamais de quoi demain sera fait. Il prend des décisions qui engagent sa responsabilité et celle de l’entreprise, qui sont plus ou moins risquées. J’ai retrouvé ça sur l’île. Notre camp était à 100 mètres d’un étang où il y avait des tas de crocodiles. Il y avait de petites falaises qui nous séparaient mais on ne se sentait pas vraiment en sécurité.
http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/webavoo/temoignage/temoignage-michel-vernet-apres-the-island-jai-pris-recul-facon-de-manager/
Même constat pour la prise de risque. Un entrepreneur ne sait jamais de quoi demain sera fait. Il prend des décisions qui engagent sa responsabilité et celle de l’entreprise, qui sont plus ou moins risquées. J’ai retrouvé ça sur l’île. Notre camp était à 100 mètres d’un étang où il y avait des tas de crocodiles. Il y avait de petites falaises qui nous séparaient mais on ne se sentait pas vraiment en sécurité.
Entreprendre « à l’instinct », la meilleure façon de réussir
Or, l’insécurité, c’est mon quotidien. Quand je lance un nouveau produit, je ne peux pas savoir si ça va marcher. D’ailleurs, je ne fais jamais d’études de marché. Jusqu’à maintenant, ça a plutôt bien fonctionné. En fait, je marche à l’instinct et ça paye. Comme sur l’île. Lors de cette expérience, ce sont les instincts primaires qui ont repris le dessus, comme l’instinct de chasseur. Il faut survivre donc trouver à boire et à manger. Il faut agir sinon, on meurt de faim et de soif. L’aventure m’a conforté dans le fait d’entreprendre à l’instinct. C’est pour moi la meilleure façon de réussir.Savoir gérer les priorités, c’est la base
Et puis, il ne faut pas oublier qu’il faut être bon gestionnaire. Sur l’île, il fallait savoir quelles étaient les priorités, assurer une bonne gestion de ses forces, surtout pour moi qui étais amoindri. Il fallait aussi bien gérer nos ressources : qui fait quoi ? Si on allait tous à la chasse au crocodile, on n’avait peu de chance de manger quelque chose le soir alors que si certains allaient à la pêche aux coquillages, on était au moins certains de manger un peu. La gestion de produits est très importante pour un patron. Et l’aventure m’a démontré qu’elle pouvait l’être aussi au quotidien. Je ne vais pas aller jusqu’à recommander de faire un jeûne pour mieux manager. Mais il est certain que vivre une expérience de ce type, qui nous pousse dans nos retranchements, donne à réfléchir, permet d’apprendre sur soi et aussi de conforter certaines idées. Moi, en plus, ça m’a redonné le goût de l’aventure. »http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/webavoo/temoignage/temoignage-michel-vernet-apres-the-island-jai-pris-recul-facon-de-manager/
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Témoignage de Michel Vernet après l'aventure de The Island
2016-06-07 10:23:29
esc-clermont-alumni.fr
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2016-06-07 10:23:29
2016-06-01 11:16:41
Michel Vernet, participant de The Island et diplômé du Groupe ESC Clermont promo 1992
Survivant de la première édition de The Island, seuls au monde, un jeu de télé-réalité qui consistait à filmer 13 hommes laissés à l’abandon sur une île déserte pendant 28 jours, Michel Vernet, entrepreneur et inventeur depuis 2001, raconte comment cette aventure hors-du-commun, vécue en 2015, a impacté sa façon de manager. Michel Vernet témoigne : « Après The Island, j’ai pris du recul sur ma façon de manager ».
Désormais prêt à recruter
« J’ai toujours été habitué à travailler seul. Je suis un entrepreneur qui a du mal à déléguer, qui fait peu confiance. J’aime diriger, j’aime contrôler. Et je n’avais jamais eu l’envie d’embaucher jusqu’à mon expérience sur l’île. Or, le fait de me retrouver faible physiquement et intellectuellement (Ndlr : il a perdu plus de 10 kilos) m’a obligé à me reposer sur le groupe, à lui faire confiance et j’ai compris que je ne pouvais pas tout faire tout seul, que j’avais peut-être des limites. La force du collectif, c’est impressionnant. Je n’ai aucun salarié à ce jour. Mais je place mes pierres petit à petit pour embaucher efficacement. Il me faut de la place… Je viens d’acheter un entrepôt de 900 m2. Donc le recrutement se fera en 2017, un informaticien pour commencer.
Entrepreneur, il faut avoir la foi !
On peut faire de nombreux parallèles entre la vie d’un entrepreneur et une expérience extrême comme celle que j’ai vécue. En survie, il faut avoir la foi ! On se passe des images positives en boucle dans la tête pour ne pas sombrer et c’est un peu pareil en entreprise, tellement les écueils sont nombreux, avec un environnement administratif oppressant et souvent un entourage qui vous répète inlassablement : « tu ne vas pas y arriver ». Il faut croire !
Même constat pour la prise de risque. Un entrepreneur ne sait jamais de quoi demain sera fait. Il prend des décisions qui engagent sa responsabilité et celle de l’entreprise, qui sont plus ou moins risquées. J’ai retrouvé ça sur l’île. Notre camp était à 100 mètres d’un étang où il y avait des tas de crocodiles. Il y avait de petites falaises qui nous séparaient mais on ne se sentait pas vraiment en sécurité.
Entreprendre « à l’instinct », la meilleure façon de réussir
Or, l’insécurité, c’est mon quotidien. Quand je lance un nouveau produit, je ne peux pas savoir si ça va marcher. D’ailleurs, je ne fais jamais d’études de marché. Jusqu’à maintenant, ça a plutôt bien fonctionné. En fait, je marche à l’instinct et ça paye. Comme sur l’île. Lors de cette expérience, ce sont les instincts primaires qui ont repris le dessus, comme l’instinct de chasseur. Il faut survivre donc trouver à boire et à manger. Il faut agir sinon, on meurt de faim et de soif. L’aventure m’a conforté dans le fait d’entreprendre à l’instinct. C’est pour moi la meilleure façon de réussir.
Savoir gérer les priorités, c’est la base
Et puis, il ne faut pas oublier qu’il faut être bon gestionnaire. Sur l’île, il fallait savoir quelles étaient les priorités, assurer une bonne gestion de ses forces, surtout pour moi qui étais amoindri. Il fallait aussi bien gérer nos ressources : qui fait quoi ? Si on allait tous à la chasse au crocodile, on n’avait peu de chance de manger quelque chose le soir alors que si certains allaient à la pêche aux coquillages, on était au moins certains de manger un peu. La gestion de produits est très importante pour un patron. Et l’aventure m’a démontré qu’elle pouvait l’être aussi au quotidien. Je ne vais pas aller jusqu’à recommander de faire un jeûne pour mieux manager. Mais il est certain que vivre une expérience de ce type, qui nous pousse dans nos retranchements, donne à réfléchir, permet d’apprendre sur soi et aussi de conforter certaines idées. Moi, en plus, ça m’a redonné le goût de l’aventure. »
http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/webavoo/temoignage/temoignage-michel-vernet-apres-the-island-jai-pris-recul-facon-de-manager/
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